CHARTE DE MIL’ECOLE

I]   Axes d’intervention

L’objectif principal de Mil’Ecole est de venir en aide aux populations rurales du Burkina Faso en privilégiant les trois axes d’intervention ci-dessous.

1) La scolarité primaire et secondaire qui reste un des grands combats à mener dans le cadre des OMD au Burkina Faso par diverses actions :

  • Acquisition et distribution de matériel scolaire pour, quand c’est nécessaire, soutenir les populations dans leurs efforts de scolarisation des jeunes en milieu rural ;
  • Électrification de salles de classe afin de favoriser les études et les cours d’alphabétisation des adultes quand les besoins s’expriment auprès des équipes enseignantes et des APE/AME;
  • Apport de manuels scolaires et de livres documentaires ou de livres de lecture quand s’organisent sur place des salles de lecture ou des bibliothèques ;
  • Définition partagée des besoins avec les équipes enseignantes, mais aussi avec les associations locales intervenant en milieu scolaire (mairies, associations de parents d’élèves, associations des mères éducatrices) ;
  • Soutien à des expériences de correspondances scolaires avec les classes primaires ou des classes de collège en Lorraine ;
  • Organisation d’activités communes lors de voyages d’étude au Burkina (à l’exemple de l’atelier de peinture de l’école de Ouoro organisé dans le cadre du voyage de mars 2014).

 

2) Appuyer tout projet de nature à assurer des besoins de base quant à l’accès à l’eau potable et à la santé pour les populations rurales des territoires d’intervention quand les besoins existent et sont identifiés à la suite d’un dialogue partagé avec nos partenaires locaux.

3) Le lancement de projets destinés à améliorer la souveraineté alimentaire des populations rurales, projets qui devront impérativement :

  • Reposer sur des groupements de producteurs avec lesquels le projet doit être clairement défini et discuté ;
  • Clarifier au préalable, avec les autorités locales et coutumières, toutes les questions foncières qui peuvent se poser à la mise en oeuvre d’un projet ;
  • Faire émerger pour chaque projet une formation qui sera suivie par l’ensemble ou partie du groupement de producteurs ;
  • Établir une convention claire avec le groupement sur les frais de maintenance de tout projet et l’apport des uns et des autres au financement de ce projet ;
  • Donner la priorité à des logiques de développement durable et à l’utilisation d’un outillage simple ;
  • Envisager des logiques de projet qui peuvent atteindre le plus rapidement possible une logique d’autofinancement afin que l’activité ne dépende pas de l’aide extérieure apportée, ni dans le fonctionnement, ni dans l’entretien.

II]   Méthodes : valoriser le travail en réseau

1) Sur place au Burkina Faso

  • en prenant contact systématiquement avec les réseaux locaux associatifs (APE et AME, associations locales de résidents à OUAGA en liaison avec les villages d’origine), administratifs (mairies, préfectures) et coutumiers (chefferies locales, chefs de terre) ;

 

2) En France

  • en favorisant les réseaux existants (collaboration avec l’ESCALE, association de solidarité internationale du Lycée Félix Mayer de Creutzwald, collaboration avec le club Burkina en gestation au lycée CHOPIN de NANCY) ;
  • ou en suscitant des regroupements locaux d’associations travaillant au Burkina Faso afin de partager les expériences ;
  • en animant un site INTERNET qui sera à la fois le reflet de nos activités, mais aussi un recueil d’informations sur les actions menées en termes de développement durable au Burkina Faso.

III]   Zones d’intervention au Burkina Faso

1) Le secteur de BOLOGO

  • Correspondant sur place : Maxime OUEDRAOGO, enfant du village, qui préside actuellement l’association des résidents de OUAGA qui vient en aide au village (« Buud-Nooma »).
  • Avant-projets discutés lors du voyage d’étude exploratoire de mars 2014 :

– Électrification de deux salles de classe et de la bibliothèque du collège local construit à l’initiative des habitants depuis quatre ans ;

– Accompagnement de projets agricoles qui viendraient à émerger suite à une première visite organisée avec des enseignants des quatre écoles du village et de quelques professeurs du collège à la ferme pilote de GUIE en mars 2014 (le projet le plus mûr semble être celui d’une pépinière et pourrait conduire à une visite plus élargie à Guiè, voire à Filly à l’automne prochain) ;

 

 2) Les secteurs de SANON-BAROULI et de OUORO-WETTIN-RIALO

  • Correspondants sur place : Salam Abdou KABORE et Francis ZONGO, mais aussi Paul BAMOGO et Alphonse SAMA, directeurs d’école
  • Dans ces espaces d’intervention des PUISATIERS, il s’agit surtout d’intervenir sur des projets de formation auprès de groupements d’agriculteurs souhaitant développer avec nous des projets d’agriculture durable s’inspirant des visites organisées ces dernières années à Guiè et Filly…des entretiens exploratoires conduits avec Francis ZONGO pour Sanon, Paul BAMOGO et Alphonse SAMA sur OUORO ont permis en mars 2014 de tracer quelques pistes possibles :

 

  • Sur SANON :

– se donner le temps d’explorer un projet de ferme pilote avec l’AZN pour assurer le transfert des compétences acquises par Koudibi lors de son stage de 10 moi à Guiè, si jamais ce projet devait ne pas être retenu par les PUISATIERS ;

– réfléchir à un soutien possible à des expériences en cours d’agroforesterie ;

– tenter de faire progresser vers des mutuelles santé les groupes de projet de micro-crédit conduit sur Barouli par l’association burkinabè ASIENA.

  • Sur OUORO :

– Réfléchir à des opérations de micro-crédit sur l’achat et la revente en contre saison de mil et de graines de néré ;

– Se renseigner sur des techniques rustiques de goutte à goutte utilisant des canaris percés ;

– Explorer les premiers contacts établis avec la miellerie de Koudougou en recherche d’apiculteurs pour monter en puissance en capacité de production (stages possibles à organiser avec un groupement de volontaires)

– Tenter de favoriser l’autoproduction de semences en structure coopérative
-Explorer des pistes de production de cultures en contre-saison (planter et cultiver entre fin aout et septembre-octobre en pépinière, pour replanter dès novembre)

– Soutenir en priorité des projets issus de l’application des techniques pluviales observées lors des visites organisées en 2012 à Guiè et en 2013 à Filly

3) Sur le secteur de GOEMA près de Kaya

  • Il est aussi possible d’explorer la possibilité d’une collaboration avec la ferme pilote de Guiè, comme nous l’a suggéré Henri GIRARD, directeur de la ferme, lors de notre visite de mars 2014, en particulier avec la troisième ferme pilote de l’association (celle de Goéma près de Kaya) qui est en cours de développement pour la constitution de ses périmètres bocagers et commence un projet de construction de collège de brousse.
  • Il a été prévu de leur rendre visite en octobre-novembre pour nouer des contacts sur le terrain.